Plus de 400 pièces exposées, une exposition de marionnettes de toutes origines qui vient à votre rencontre. A voir absolument !
DE L'ANCIEN « CHALET AUX CHÈVRES » AU THÉÂTRE DES MARIONNETTES
L’origine de l’ancienne bergerie
Construit en 1879, le bâtiment qui abrite aujourd’hui le théâtre de marionnettes était autrefois une bergerie et abritait les chèvres de l’agronome Charles Rameau. Jusqu’à l’après guerre, les enfants pouvaient venir y boire le bon lait chaud tout droit sorti de la petite laiterie. A l’époque, il en coûtait alors 10 sous le verre.
LE CHALET AU DÉBUT DU XXÈME SIÈCLE
Le chalet aux chèvres se situe au coeur du Jardin Vauban de Lille (il était autrefois appelé « parc de l’impératrice Eugénie »). Il s’agit d’un parc boisé à la croisée des boulevards Vauban et de la Liberté.
Il longe la Deûle face au bois de Boulogne.
Il longe la Deûle face au bois de Boulogne.
Longtemps resté à l’abandon après la seconde guerre mondiale, le bâtiment faisait, depuis 1953, office d’entrepôt aux services techniques de la ville.
DES CHÈVRES TIBÉTAINES
Un troupeau d’une douzaine de spécimens de chèvres d’une race rare trouvera refuge dans le chalet construit pour les accueillir. Couleur chamois, raie sur le dos qui descend jusqu’aux chevilles des pattes avant, masque de chevreuil (2 traces noires bordées de blanc pur), de forte taille, d’un aplomb exceptionnel, elles furent logées provisoirement près du palais avant 1879.
RAMEAU (CHARLES-ALEXANDRE-JOSEPH) 1791-1876
Conseiller municipal à Lille, membre fondateur de la société d’Horticulture, agronome, on l’appelle parfois « L’homme à fraises ». Installé vers 1845 à Templeuve après le décès de sa femme, ce riche lillois, né en 1791, s’intéresse à l’élevage d’un troupeau de chèvres et s’adonne à la culture des fraises. Sans descendant à sa mort, il lègue sa fortune à la ville sous conditions.
LA DONATION DE RAMEAU
En 1875, il fait à la ville de Lille un premier don de 300.000 francs pour élever un Palais dédié à l’horticulture.
Il le complète ensuite par l’octroi de 50.000 francs et de sa demeure de Templeuve.
Il le complète ensuite par l’octroi de 50.000 francs et de sa demeure de Templeuve.
DES CONDITIONS ORIGINALES
Que sur sa tombe, on entretienne un plant de vigne, un autre de pomme de terre, un dahlia, un fraisier et aussi un rosier, que la ville assure « un sort heureux » à ses chèvres et à leurs descendances, voilà l’étrange souhait de Monsieur Rameau. Si aujourd’hui les chèvres ne sont plus, on continue pour partie d’orner sa tombe au cimetière de Lille sud.
LE PALAIS RAMEAU
Le palais Rameau est érigé entre 1876 et 1879 sous la direction commune d’Henri Contamine et d’Auguste Mourcou. De style romano-byzantin, l’édifice est doté d’une belle façade néomauresque à la porte monumentale encadrée de deux tours. Le palais Rameau abrite également une grande serre circulaire en fonte.
LES DÉBUTS DU THÉÂTRE
Le « Théâtre de Marionnettes du jardin Vauban » est ainsi initialement intitulé par « L’Association pour la Promotion et l’Animation du jardin Vauban de Lille » (A.P.A.J.V.L) qui en assure la gestion. Fondée en 1989 par un collectif de marionnettistes professionnels et amateurs, (Michel et Frantz Marin, Marcel Ledun, Jacques Wessels), le théâtre changera de nom en 2002 et deviendra : « Théâtre Le P’tit Jacques »
LE PETIT THÉÂTRE AUX MARIONNETTES « LE P’TIT JACQUES »
1989, le chalet des chèvres est restauré et transformé en théâtre de marionnettes. Dès lors, ce sont 17 000 spectateurs qui fréquentent ainsi annuellement le lieu (à partir de 1991) dédié aux enfants et familles. On y joue des spectacles dans la tradition du « bon et du méchant ».
Comme Guignol l’est à Lyon, c’est Jacques qui est ici aux commandes. Il aime faire participer les enfants et les faire rire.
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